Lors du 8ᵉ Congrès international "Blue Black Sea", Türkiye a réaffirmé son rôle central dans le développement énergétique et la connectivité eurasiatique autour du corridor médian.
Türkiye mène des négociations régionales clés sur l’exploitation et le développement des ressources en gaz naturel de la mer Noire, dans un contexte de montée des enjeux géopolitiques et économiques liés au corridor de transport dit "Middle Corridor", a déclaré le secrétaire général de l'Organisation de coopération économique de la mer Noire (BSEC), Lazar Comanescu.
Ces propos ont été tenus lors du 8ᵉ Congrès international
"Blue Black Sea"
, organisé à l’université de Marmara à Istanbul, les 8 et 9 mai, sur le thème
"Résolution des conflits, durabilité et développement"
. L'événement a réuni des universitaires, des représentants d'ONG, des officiels et des acteurs du secteur privé, venus débattre des questions d’énergie, de connectivité, de durabilité environnementale et de sécurité régionale.
Lazar Comanescu a souligné que la Türkiye reste un acteur moteur des initiatives de la BSEC depuis trois décennies, en matière d’infrastructures énergétiques, de projets routiers et de coopération régionale.
"La Türkiye continue d’apporter des contributions précieuses aux objectifs de l’organisation malgré les défis, et cela est reconnu par tous les États membres"
, a-t-il affirmé.
Selon lui, la mer Noire constitue un nœud économique stratégique entre l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient, et l’interdépendance régionale va gagner en importance.
Le corridor médian "ne peut fonctionner sans la mer Noire"
Le corridor médian "ne peut fonctionner sans la mer Noire"
Comanescu a expliqué que la région Asie-Pacifique est devenue le moteur de l’économie mondiale, et que de nouvelles initiatives vertes sont en cours pour renforcer la connectivité entre l’Europe et l’Asie via des itinéraires propres, notamment à travers l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Roumanie et la Hongrie.
"Sans la mer Noire, le corridor médian ne peut fonctionner"
, a-t-il affirmé.
"Et la Türkiye y joue un rôle actif."
Il a rattaché cette dynamique stratégique à des changements mondiaux plus larges, citant la montée du protectionnisme depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, ce qui accroît la nécessité de partenariats mondiaux plus résilients.
"Le protectionnisme, c’est l’isolement. Et l’isolement freine le progrès"
, a-t-il averti, appelant à
"construire des interdépendances résilientes"
.
La zone couverte par la BSEC comprend 13 pays et une population d’environ 350 millions d’habitants, représentant selon lui une zone économique majeure avec un potentiel largement inexploité.
"Plus la coopération régionale sera forte, plus les avantages seront importants pour les États membres"
, a-t-il conclu.
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